Savez-vous ce qui unit le géant des jeux vidéo Ubisoft, la société Alstom spécialisée dans le secteur des transports ferroviaires et le leader mondial des cosmétiques L’Oréal ? À l’instar des 60 000 Français expatriés au Québec, ces grandes entreprises françaises ont elles aussi, élu domicile dans cette province francophone du Canada. Et elles ne sont pas les seules puisque l’on recense actuellement plus de 400 entreprises françaises de toutes les tailles et œuvrant dans divers domaines (agroalimentaire, aéronautique, énergie, pharmacie…) à Montréal.
Vous vous en doutez, l’une de leurs motivations réside dans les affinités linguistiques. D’ailleurs, de nombreux outils et organismes ont été mis en place pour accueillir, orienter et accompagner les entreprises françaises. Pour ne citer que la CCI Française au Canada, Business France Canada ou encore le Cercle des dirigeants d’entreprises franco-québécoises.
D’autre part, les entreprises françaises — notamment les agences web — sont attirées par la Belle Province en raison de sa main-d’œuvre bilingue et de sa proximité géographique avec les États-Unis. Cet atout leur permet d’étendre leur activité sur ce marché tant convoité. Autrement dit, le Québec est une terre d’opportunités qui fait rêver aussi bien les grands groupes que les PME/PMI et les jeunes pousses. Nous en parlons en détail dans cet article.
Les entrepreneurs français sont de plus en plus nombreux à vouloir s’installer au Québec. Pourquoi ? Parce qu’ici, tout est possible. En effet, tout est fait pour attirer les ressources qualifiées, les capitaux et les investissements étrangers.
En dépit de la crise économique de 2008, le Québec a su maintenir ses avantages concurrentiels. À savoir une fiscalité avantageuse, un taux d’imposition de 29,9 %, des charges salariales plus faibles qu’en France. Sans oublier la possibilité de bénéficier de crédits d’impôt en recherche et développement.
À cela s’ajoutent des formalités rapides et peu onéreuses pour créer sa société. Les coûts d’enregistrement varient de 34 à 320 dollars canadiens — environ 23 à 217 euros — selon la formalité juridique. Puis, des loyers de bureaux raisonnables, une bonne qualité de vie générale et un fort état d’esprit entrepreneurial.
Considérée par beaucoup comme la nouvelle Silicon Valley, la métropole québécoise se distingue nettement sur la scène internationale pour ses talents en matière de web marketing et de technologies digitales (son Quartier de l’innovation fondé en 2009 affiche la plus grande concentration d’entreprises de technologies de l’information et du multimédia au Canada). Et d’une manière générale, les domaines des NTIC et de l’innovation constituent des filières d’excellence au Québec.
L’année dernière, de nombreuses entreprises de Montpellier ont répondu à l’invitation de l’association Startups Interaction qui leur proposait de faire découvrir l’écosystème entrepreneurial montréalais. Et cette année, l’association renouvelle l’expérience du 30 septembre au 5 octobre 2017.
À côté, le réseau Bleu Blanc Tech apporte sa contribution en proposant aux entrepreneurs français d’explorer le marché québécois. Quant à l’entreprise française OVH (spécialisée dans le cloud et les infrastructures Internet) qui a ouvert une filiale à Montréal en 2013, elle développe toute une politique d’accueil et d’accompagnement pour les startups.
Concrètement, dans la Belle Province, on met tout en œuvre pour resserrer les liens, en particulier avec la région Aquitaine (un accord de coopération a été signé en 2000) et la ville de Bordeaux qui est jumelée à la province canadienne depuis 1962.
Alors qu’il était ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron en avait déjà discuté avec le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, lors de sa première visite officielle en 2015. Durant leur entretien, l’actuel président français avait insisté sur la nécessité de miser sur des projets concrets. Ces derniers tournant principalement autour de trois axes, à savoir le numérique (l’ancien ministre de l’Économie prévoyait d’octroyer le label « French Tech Hub » à Montréal et réalisa sa promesse en 2016), l’environnement et les investissements croisés.
Par ailleurs, comme l’a souligné l’ancien ambassadeur du Canada en France, Lawrence Cannon, lors d’une interview pour Ma Presse publié le 16 mai 2017, Emmanuel Macron a été le seul candidat à soutenir ouvertement l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne pendant sa campagne présidentielle. Et bien qu’il vienne de créer une commission pour examiner l’Accord Économique et Commercial Global (AECG), rien ne dit que le président français ne renforcera pas les fondements de la relation économique entre les deux pays…
En somme, ce rapprochement de plus en plus visible et soutenu entre la France et le Québec offre un terrain plus que favorable aux agences web à Montréal.
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Article Rédigé par: Nicolas Finet
Nicolas Finet est un jeune entrepreneur passionné par les nouvelles technologies, le growth hacking et le marketing web. Il a créé son entreprise Sortlist en 2014 avec 3 associés après l’obtention d’un diplôme en ingénierie de gestion à la Solvay Brussels School.
Sortlist est une plateforme web qui connecte les entreprises avec les agences de marketing digital qui répondent le mieux à leurs besoins sur la base de critères spécifiques (budget, type de service, localisation, ….)
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