Lorsqu’on parle de visibilité en ligne, on pense généralement au référencement naturel (SEO). Bien que le SEO classique demeure indispensable, une nouvelle tendance prend désormais de l’importance : l’optimisation pour l’intelligence artificielle générative (GAIO), aussi connue sous le terme d’optimisation LLM (modèles de langage étendus). Cette approche assure que votre marque, produit ou service figure dans les réponses générées par des outils conversationnels basés sur l’intelligence artificielle.
Dans cet article, nous donnons la parole à deux spécialistes de l’agence Index, Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D) et François LaPalme (VP Stratégie IA), pour explorer ce changement majeur. L’objectif n’est plus simplement d’apparaître premier sur Google, mais d’être présent au cœur d’une conversation interactive. Par exemple, quelqu’un pourrait demander à une IA : « Quels outils peuvent automatiser mes analyses ? » suivi d’un « Quel est le meilleur service pour une petite startup avec un budget limité ? ». Avec une stratégie GAIO efficace, votre marque a de meilleures chances d’intégrer naturellement ces échanges.
Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D)
François LaPalme (VP Stratégie IA)
Le SEO traditionnel repose sur des mots-clés, des liens entrants et des données structurées. Le GAIO conserve ces éléments, mais y ajoute une dimension conversationnelle. Les LLM ne proposent plus une liste de résultats, mais fusionnent l’information du web en une réponse synthétique et naturelle.
« Les modèles d’IA ne classent plus les résultats sous forme de liens bleus, ils fusionnent les informations en une réponse cohérente et conversationnelle. Notre contenu doit donc évoluer pour faire partie de cette conversation. » – François LaPalme (VP Stratégie IA @ Index)
Les requêtes utilisateur deviennent plus complexes. Par exemple, demander à ChatGPT de planifier un voyage de deux semaines à moins de 10 000 $ est désormais courant. Votre contenu doit donc être adapté pour répondre clairement et précisément à ce type de questions.
L’optimisation LLM ne se limite pas uniquement à Google. Elle s’étend à Bing, Gemini, Perplexity.ai et d’autres outils spécialisés. Chaque plateforme possède sa propre manière d’analyser et de présenter les contenus.
« Google et Bing ne disparaîtront pas, mais ils évoluent vers des moteurs hybrides, à mi-chemin entre recherche traditionnelle et conversationnelle. Le GAIO complète ainsi le SEO au lieu de le remplacer. » – Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D @ Index)
La plupart des grands modèles de langage puisent dans des corpus gigantesques : pages web, PDF, médias sociaux, données privées… Ils “apprennent” ensuite de ces sources pendant leur entraînement, un processus qui peut durer plusieurs mois.
Lorsqu’un utilisateur pose une question, le LLM (ou le moteur de recherche auquel il est associé) identifie des sources pertinentes, puis reformule tout cela en une unique réponse. Au lieu d’afficher dix liens, il produit une synthèse de l’information.
Les données structurées (comme le balisage schéma, les en-têtes, la mention de l’auteur, etc.) facilitent déjà le travail des moteurs de recherche traditionnels. Les LLM y sont tout aussi sensibles : une FAQ bien rédigée, des titres clairs, des listes à puces et des références facilement identifiables offrent des points de repère précieux pour l’IA.
En SEO classique, les liens entrants influencent la légitimité d’un site. Les LLM, eux, s’appuient sur des signaux externes, mais les interprètent de façon plus “dynamique”. Autrement dit, être cité par des sources de confiance (médias, forums reconnus, sites institutionnels) est un atout majeur.
« Quand l’IA “lit” le web, elle se fie aux mentions cohérentes de votre marque sur des sites crédibles. C’est pourquoi apparaître dans des médias reconnus et des publications sérieuses est essentiel. » — Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D @ Index)
« Nous travaillions déjà sur l’IA avant même que ce soit à la mode. On sait donc comment structurer le contenu ou insérer des datas “cachées” pour que les LLM s’en servent vraiment. » — François LaPalme (VP Stratégie IA @ Index)
Une partie du public délaisse la recherche classique pour se tourner vers les conversations avec des IA. En vous préparant, vous prenez une longueur d’avance sur les concurrents qui tardent à réagir.
Bientôt, il ne s’agira plus d’ouvrir dix onglets, mais de continuer la conversation avec l’IA. Si vous apparaissez dans la première réponse, vous serez présent dans les requêtes suivantes.
La GAIO vous rend plus visible et protège votre réputation. Surveiller et corriger ce que l’IA “sait” ou dit de vous peut vous éviter de fausses rumeurs ou d’erreurs.
« Quand une IA raconte n’importe quoi sur votre marque, la meilleure solution n’est pas toujours légale. Mieux vaut diffuser des informations claires et validées pour que l’IA rectifie d’elle-même. » — François LaPalme (VP Stratégie IA @ Index)
Plus les IA vont évoluer, plus elles répondront à un grand nombre de requêtes. Miser sur la GAIO, c’est s’assurer une place de choix lorsque la génération de contenu par l’IA deviendra la norme.
Les principes de base du SEO (les mots-clés, le maillage, la pertinence des contenus, l’autorité des liens entrants) restent tout à fait valables. La différence, c’est qu’il faut prendre en compte :
Il ne s’agit pas de renoncer au SEO, mais de le faire évoluer pour répondre aux exigences des IA. Surveillez par exemple l’apparition de ChatGPT ou Perplexity dans vos outils d’analyse d’audience : ces IA deviennent de nouveaux vecteurs de trafic, à gérer au même titre qu’une campagne Google Ads.
« On commence à voir “ChatGPT” ou “Perplexity” comme sources de trafic dans les stats de site. C’est la preuve qu’il faut suivre le trafic généré par l’IA tout autant qu’on surveille le trafic issu de Google. » — Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D @ Index)
Même les professionnels chevronnés du SEO doivent se former à cette nouvelle approche GAIO. Travailler avec une équipe spécialisée dans l’IA, comme Index, fait toute la différence :
« Désormais, on n’optimise plus uniquement pour Google. On veille surtout à ce que les chatbots d’IA puissent lire et recommander nos marques, ce qui exige une approche radicalement différente. » — Jeremy Easterbrook (PDG & Responsable R&D @ Index)
L’optimisation pour l’IA générative n’est pas un phénomène passager : c’est la nouvelle réalité qui complète — et va même prolonger — tout ce que vous avez acquis en SEO. Les entreprises qui se tournent rapidement vers la GAIO peuvent capter une audience grandissante, déjà attirée par ces interfaces conversationnelles.
Par la même occasion, vous protégez votre marque des déformations et des erreurs susceptibles de naître dans la grande marmite de données où puisent les IA. À mesure que ces dernières s’améliorent et se multiplient, les méthodes traditionnelles du SEO resteront utiles, mais ne suffiront plus à elles seules. La création et la mise en scène d’un contenu structuré, pensé pour les spécificités des LLM, feront la différence sur le long terme.
C’est le moment idéal pour auditer votre site, combler les lacunes de vos contenus et vous positionner sur les plateformes que les IA consultent en priorité. Ceux qui s’y investiront dès maintenant auront la chance d’apparaître non seulement en tête de liste sur les moteurs de recherche, mais aussi dans les réponses générées par l’IA pour des millions d’utilisateurs chaque jour.